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Finistère Atlantique : le Maxi Banque Populaire XI en tête avant la dernière ligne droite

Armel Le Cléac’h et son équipage ont dépassé hier après-midi le détroit de Gibraltar. Désormais, ils progressent en Méditerranée et doivent faire face à des conditions parfois changeantes jusqu’à l’arrivée à Antibes. Alors que le Maxi Banque Populaire XI pointe toujours en tête en ce mardi matin, il faudra redoubler de vigilance et d’attention pour tenir la cadence et conserver leur légère avance. État des lieux.

 

Il reste près de 600 milles à parcourir sur les 1700 milles au programme de la Finistère Atlantique. Depuis dimanche, au lendemain du départ de Concarneau, le Maxi Banque Populaire XI pointe en tête malgré une forte concurrence. À bord, il a fallu s’employer pour rester le plus performant possible d’autant que « les conditions météo ont été très variées » assure Sébastien Josse. « Ça a été un début de course très intense, poursuit le Niçois d’origine. Nous avons eu peu de vent dans les premières heures avant d’affronter un front au large du cap Finisterre avec 4 mètres de houle et 80 km/h de vent. Ensuite, le vent est redevenu plus léger dans la descente au large du Portugal ».

 

« En termes de sensations pures, on s’est régalés »

Ce lundi, l’équipage a négocié le passage de l’étroit détroit de Gibraltar, réputé comme particulièrement exigeant. « On l’a passé au près en tirant des bords à une trentaine de nœuds, raconte Morgan Lagravière. Ça allait vite, il fallait enchaîner les manœuvres mais en termes de sensations pures, on s’est régalés ». Même enthousiasme chez Quentin Ponroy : « c’était magnifique de progresser avec du vent fort et de passer Gibraltar en pleine journée à cette vitesse. Pour moi, c’est l’image la plus forte que je retiens de cette course. »

Un autre instantané fait partie des chauds souvenirs de l’équipage : le lever de soleil, lundi matin, dans un ciel dégagé. « On avait le mauvais temps et la pluie derrière nous, on a pu apprécier le moment », apprécie Sébastien Josse. À bord, l’atmosphère est à la fois studieuse et légère. Quentin la résume : « c’est détendu tout en étant sérieux. On est tous au taquet mais ça ne nous empêche pas d’avoir une attention pour les autres ou une blague de temps en temps ».

 

Une fin de course qui s’annonce haletante

Quoi qu’il en soit, la concentration et la vigilance sont permanentes à bord. L’équipage a en effet dû faire face dimanche à une fuite d’huile au niveau du foil tribord qui a accaparé Pierre-Emmanuel Hérissé (Directeur technique du Team Banque Populaire) pendant plusieurs heures. Un souci rapidement résolu : « ce problème hydraulique est derrière nous. On a pu faire un tour général sur la plateforme et constater que tout était fonctionnel. Notre bateau est en bon état ! ».

Un constat qui va permettre d’aborder la suite avec la même détermination. Rien ne sera facile pour autant jusqu’à Antibes et pour cause : la météo peut être particulièrement capricieuse en mer Méditerranée. « On devrait avoir peu de vent en début de remontée, une transition puis du vent au portant, décrypte Armel. À la fin, ça risque d’être rapide dans le golfe du Lion avec le Mistral qui se met en place ». Des conditions qu’il juge « assez compliquées » surtout à cause « des phénomènes locaux qui peuvent varier d’une pointe à l’autre ». « On sait qu’il faut savoir réagir vite en toutes circonstances, ajoute Armel. Si on doit faire une manœuvre ou un changement de voile, on réveille tout le monde et l’équipage peut être opérationnel en quelques minutes ». En somme, être réactif en permanence pour progresser coûte que coûte. Morgan Lagravière résume l’état d’esprit de l’équipage : « nous allons tout faire pour ne rien avoir à regretter jusqu’à la ligne d’arrivée ».

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