Armel Le Cléac’h et les six membres de l’équipage ont franchi la ligne d’arrivée à Antibes ce mercredi soir à 20h24. Ils remportent cette nouvelle édition de la Finistère Atlantique, après 4 jours, 7 heures et 24 min de course. Cette victoire achève une saison marquée notamment par un tour du monde en solitaire et le Relais des Océans où le Maxi Banque Populaire XI a porté la Flamme Olympique de Paris 2024. Retour avec Armel Le Cléac’h sur la course, la progression de l’équipage, la fiabilité du bateau et un avenir qu’il aborde avec enthousiasme.
Le goût de la victoire. « Cette victoire, on va la savourer. Ce qui prédomine surtout, c’est le plaisir du travail bien fait. On a tout fait pour réussir nos manœuvres, nos trajectoires et mener le bateau toujours à 100 %. Nous étions prêts : tout ce qu’on a pu faire ces dernières semaines a porté ses fruits et pendant la course, tout s’est bien enchaîné pour nous ! »
« Patients et sereins jusqu’au bout »
L’abnégation a payé. « Ça s’est joué sur des détails. Le fait d’avoir pris la tête de la course relativement tôt nous a permis d’avoir toujours un petit coup d’avance sur l’équipage du Maxi Edmond de Rothschild. Ça nous a permis de choisir notre stratégie et de les « surveiller ». C’est toujours plus facile d’être en tête plutôt que d’être derrière le leader. Nous avons réussi à gérer notre avance même cette nuit où il y avait des différences entre les fichiers météo et la réalité sur l’eau. On a réussi à rester patients et sereins jusqu’au bout. »
Une sacrée débauche d’énergie. « En Méditerranée, il y a beaucoup de phases de transition où il faut manœuvrer souvent. Sur ces bateaux, c’est compliqué parce que ça demande beaucoup d’énergie, de changements de voile, de virements de bord… À chaque fois, l’équipage est sollicité. Les dernières heures n’ont pas été très reposantes mais tout le monde avait gardé de l’énergie pour tout donner. La traversée du détroit de Gibraltar avait donné le ton lundi puisqu’on a enchaîné une quinzaine de manœuvres ! »
« On a pris beaucoup de plaisir »
Un bateau qui donne confiance. « Le Maxi Banque Populaire XI a été quasiment tout le temps à 100% de ses capacités. Nous avons eu certes un petit souci d’hydraulique mais Pierre-Emmanuel Hérissé l’a rapidement résolu et ça ne nous a pas pénalisé. Je tiens vraiment à remercier toute l’équipe à terre qui s’est mobilisée pour qu’on puisse exploiter le bateau à fond. C’est aussi à eux que l’on doit cette victoire. »
Un palier pour l’équipage. « Je suis très content du casting. On avait choisi des marins qui ont des expériences différentes afin qu’on puisse constituer une équipe. Je trouve qu’on a trouvé la bonne recette parce que chacun a contribué à ce que l’on soit à 100% en permanence. Il y avait une bonne ambiance aussi, ça parlait, ça rigolait mais dès qu’il fallait être sérieux, tout le monde était concentré et réactif. On a tous pris beaucoup de plaisir et c’est important. »
Une fierté collective. « Ce succès montre qu’on continue à progresser et à apprendre des choses du bateau. C’était important de clôturer de la plus belle des manières cette année très dense. À l’image des Jeux Olympiques, cette course est une belle réussite pour Banque Populaire, pour BPGO et BPMED. On finit l’année sur une victoire, comme l’an dernier avec notre succès à la Transat Jacques Vabre. »
L’envie de se projeter. « Cette victoire nous donne bien sûr envie de nous projeter à moyen terme. C’est important pour la suite de notre programme. Il y aura la tentative au Trophée Jules Verne dans un an et je garde dans un coin de ma tête la Transat Jacques Vabre l’année prochaine et la Route du Rhum dans deux ans. En tout cas, on va tout faire pour garder le même état d’esprit, entre exigence et plaisir ! »
LA VICTOIRE EN BREF
Heure d’arrivée : le 2 octobre à 20h24
Temps de course : 4j 07h 24min 08s
Distance parcourue (théorique) : 1 678 milles à 16,24 nœuds de moyenne
Distance parcourue (réelle) : 2 184 milles à 21,13 nœuds de moyenne