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Armel Le Cléac’h vainqueur de la Solo Concarneau : « Ça fait du bien de renouer avec la victoire »

 

A 5h57 ce mardi 14 mai, Armel Le Cléac’h a remporté la Solo Concarneau à l’issue d’un parcours de 270 milles très varié et technique le long des côtes bretonnes. Passé tout près de la victoire lors de la grande course de la Solo Maître CoQ, il ressort de ces deux courses en tirant de précieux enseignements et fait le plein de confiance en vue de la Solitaire URGO Le Figaro, dont le départ sera donné à Nantes le 2 juin. Armel livre ses premières réactions à Concarneau.

« Dans le bon paquet durant toute la course »
Je me suis engagé sur la Solo Concarneau pour jouer la gagne. J’ai réussi à me sortir des pièges du départ et à rester dans le bon paquet toute la course. Il y a eu plein de phases différentes, avec un vent qui a oscillé entre 2 et 30 nœuds tout au long du parcours ! Nous avons réussi à nous échapper avec Martin Le Pape et Eric Péron. Sur la manœuvre avant le dernier tronçon (entre Guérande et Concarneau), j’ai réussi à passer devant Martin et à garder cette avance sur le long bord de spi jusqu’à arrivée. Il y avait beaucoup de vent et j’ai fait de très belles pointes de vitesse, en frôlant les 20 nœuds. Contrairement à la Solo Maître CoQ, il n’y a pas eu de situation complexe pour finir, le vent était conforme aux prévisions et j’ai pu garder la tête jusqu’au bout. Dans ces situations où les écarts sont très faibles et où les concurrents mettent la pression, il ne faut pas exploser mais au contraire continuer à naviguer comme on sait le faire. 

« Je prends du plaisir, je m’amuse »
Le Solo Maître CoQ puis la Solo Concarneau ont permis de tester de nombreux réglages et configurations de voiles. C’est très enrichissant pour la bonne maîtrise du Figaro 3 et aujourd’hui je me pose moins de questions sur les choix à faire sur l’eau. J’ai mes repères à bord, les sensations et la vitesse sont bonnes, tout comme les choix stratégiques. Je prends du plaisir, je m’amuse. Nous avons bien travaillé avec Arnaud Hébert, le préparateur, et le team Banque Populaire. Les objectifs sont remplis. 

« Réenclencher une spirale positive »
Ça fait du bien de renouer avec la victoire. La dernière remontait au Vendée Globe. J’avais à cœur de réenclencher une spirale positive, pour moi, pour l’équipe, pour le sponsor. Surtout après ce que nous avons vécu en 2018. Je suis d’autant plus content d’avoir gagné dans mon « jardin », là où je m’entraîne toute l’année avec le Pôle Finistère de Port-la-Forêt. C’est sympa de gagner la dernière course de préparation avant la Solitaire mais je ne m’emballe pas.

« On remet les compteurs à zéro pour la Solitaire »
Nous allons rapidement sortir le bateau de l’eau pour un petit chantier qui permettra de peaufiner les derniers détails. Le timing est très serré puisque nous devons être à Nantes le 26 mai pour La Solitaire qui est un gros morceau. Les étapes sont plus longues et le plateau réuni est très relevé avec plus de 50 concurrents. On remet les compteurs à zéro. Les places aux avant-postes sont très chères. Il y a quatre étapes et je sais d’expérience que chacune d’elles peut être décisive. J’aborde le rendez avec confiance mais prudence. 

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