« Cela fait des semaines qu’on l’attend, des mois même, et pour être exact, plus de 2 ans ! ». Après avoir remonté le mythique chenal sous un soleil hivernal, acclamé par une impressionnante foule, en place depuis l’aube, Armel Le Cléac’h a pris le départ de son 3ème tour du monde en solitaire, à 13h02, ce dimanche 6 novembre. A bord de son Monocoque Banque Populaire VIII minutieusement préparé par le Team Banque Populaire, il est paré pour aborder de la meilleure des manières cette 8ème édition du Vendée Globe. Accompagnés de conditions météo très favorables, et particulièrement aux bateaux équipés de foils, les marins s’élancent pour un sprint vers l’Equateur. Retour sur les dernières impressions d’Armel avant de quitter la terre ferme.
Comment s’annoncent les premières 24h à bord ?
Les premières 24h, et même 48h se feront en mode « Figaro », ce sera de la régate, on va dormir par toutes petites tranches et manger peu. Même si les conditions météo sont bonnes il y aura quand même beaucoup de trafic, on va traverser le cap Finisterre sur une « autoroute » de cargos, bateaux de commerce, de pêche… Il va falloir être très vigilant, car comme on l’a déjà vu sur les éditions précédentes, cela peut malheureusement créer des grosses déceptions.
Nous avons de bonnes conditions pour commencer la course, ça va aller vite. C’est un départ favorable pour tous les bateaux mais en particulier pour ceux équipés de foils, car l’angle du vent est bon pour nous. Par contre ça va être assez sportif, et dès les premières 48h il va falloir être devant, avant la phase de transition qui aura lieu mardi. Même si c’est un marathon, il faudra être dans le tempo, dès le début.
Te faut-il du temps pour te réadapter ? Penses-tu avoir le temps de dormir, de manger, durant les premières heures ?
Sur les premières 24 heures, je vais dormir uniquement par petites tranches et seulement grignoter, les bons repas arriveront plus tard, on verra en fonction des conditions. Mais il ne faut pas non plus que je me mette « dans le rouge ». Surtout que la première nuit risque d’être assez fraîche, assez tonique. Ils annoncent un peu de vent, même si ce n‘est pas fort et il y aura des grains, il va falloir manœuvrer, se ré-amariner un peu, retrouver ses repères. Finalement, je pense que d’ici 3 ou 4 jours la « routine » va se mettre vraiment en place, le rythme du Vendée Globe sera là.
Est-ce un soulagement de partir ?
Je commence un peu à saturer avec les dernières sollicitations, il faut quand même se concentrer sur les dernières petites choses, les détails. Je passe beaucoup de temps à analyser la météo, travailler la stratégie, réfléchir à la course, et tout cela est plus facile à faire quand on est au calme, c’est compliqué quand il y a toujours du monde autour de nous, il faut trouver le temps de le faire bien sans rien oublier. Mais ça fait partie du jeu d’être sollicité, il y a aussi un côté gratifiant à tout cela. J’ai passé 2 semaines très intenses aux Sables d’Olonne mais je suis content de partir, de me retrouver seul sur l’eau, à bord d’un bateau que l’on prépare ensemble avec le Team depuis plus d’un an et demi, j’ai hâte.
Est-ce qu’il y a quand même un peu d’appréhension ?
Il y a de l’appréhension, du stress, surtout sur l’avant départ et le départ car il y aura énormément de bateaux sur l’eau, tous très proches, on va essayer de faire attention à cela, il faut que tout se passe bien. L’objectif c’est que demain soir, on puisse se retrouver sans autres bateaux autour de nous que les concurrents, on pourra allumer les petites lumières à bord et enfin se concentrer sur la vraie course.
As-tu profité des derniers moments en famille ?
Oui, surtout en début de semaine. Depuis 3 jours c’est plus difficile, il y a beaucoup de gens qui viennent, amis ou partenaires, qu’il faut aussi aller saluer. Mais le dernier après-midi, je l’ai passé en famille, avec ma femme et mes enfants, on s’est baladé, on a rigolé. Et pour la dernière soirée, un petit dessin animé à la télé et un bon plat de pâtes pour passer un petit moment sympa ensemble. J’ai besoin de choses simples avant de partir. Et avec les enfants on se dit au revoir à la maison, nous ne souhaitons pas qu’ils viennent sur les pontons, c’est mieux pour eux comme pour moi.
Et pour finir : ton premier repas chaud ?
Ce sera une blanquette de veau, premier vrai réconfort après l’agitation des premières heures !
C’est donc dans des conditions idéales qu’Armel Le Cléac’h prend le large vers le cap Finisterre. Poussé par 15/20 nœuds de vent, le skipper devrait rejoindre les côtes espagnoles lundi matin. Le vent devrait alors forcir pour atteindre 35 nœuds.
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