Une boucle de 3 500 milles et environ 7 jours de course sont au programme de la Finistère Atlantique – Challenge Action Enfance, une confrontation en Ultime et en équipage. Armel Le Cléac’h sera épaulé par Sébastien Josse, Ronan Lucas, Pierre-Emmanuel Hérissé, Thierry Chabagny et Quentin Ponroy. Ensemble, ils ont déjà pu rôder leurs automatismes pendant le convoyage retour des Antilles, en mai dernier. L’équipage fera tout pour donner le meilleur.
Il y a de l’enthousiasme et une sacrée dose de motivation. Pour la première fois en 2022, la troisième fois depuis sa mise à l’eau*, le Maxi Banque Populaire XI sera aligné sur une course. « Nous avons vraiment hâte de pouvoir nous confronter aux autres, de mettre à profit toute notre préparation, toutes nos sorties en mer afin de donner le meilleur », explique Armel Le Cléac’h. « On a réalisé un travail conséquent pour optimiser le bateau, poursuit Sébastien Josse. »
« Un équipage très complémentaire »
Les 6 marins qui participeront à la Finistère Atlantique – Challenge Action Enfance ont en effet multipliés les navigations ces dernières semaines. À bord : Armel Le Cléac’h, qui a été de toutes les navigations de l’Ultime depuis la mise à l’eau, Sébastien Josse ( skipper remplaçant sur la prochaine Route du Rhum), Ronan Lucas (directeur du Team), Pierre-Emmanuel Hérissé (directeur technique), Thierry Chabagny (déjà présent lors du Trophée Jules Verne en 2012) et Quentin Ponroy (dessinateur de voiles et régatier).
« C’est un équipage qui est très complémentaire, décrypte Sébastien Josse. Armel et Ronan ont fait le choix de marins d’expérience, qui se connaissent depuis des années. Quentin, lui, apportera un œil neuf ». « On navigue soit sur le même bateau, soit les uns contre les autres depuis des années, s’amuse Thierry Chabagny. Le ‘vivre-ensemble’ à bord n’a pas été un souci et on a vite trouvé notre mode de fonctionnement. »
Un triangle de 3 500 milles
La répartition des tâches est bien délimitée avec deux quarts de trois hommes à bord qui se relaieront toutes les 3 heures. Armel Le Cléac’h, Pierre-Emmanuel Hérissé et Thierry Chabagny seront associés, tout comme Sébastien Josse, Ronan Lucas et Quentin Ponroy. « Il faut avoir à tout moment une vision à 360° du bateau, détaille Thierry. En permanence, il y a une personne dédiée à la navigation, à la météo et à la surveillance, une autre focalisée sur les réglages et enfin une troisième qui s’attache à la performance, notamment en gérant les appendices. Les trois heures passent très vite ! »
Il faudra s’employer, d’autant que le parcours s’annonce consistant et exigeant. « Il s’agit d’un triangle de 3 500 milles au départ de Concarneau, décrypte Armel. On descend ensuite vers le Sud en passant le Cap Finisterre avant de contourner Lanzarote, jusqu’à Horta. Puis, on remonte vers la Bretagne pour environ 7 jours de course ». Si peu de vent est attendu au départ, un flux d’Est, Nord-Est devrait leur permettre d’accélérer vers les côtes portugaises avant de filer au portant jusqu’aux Canaries. « Finalement, on devrait avoir du vent tout au long du parcours, précise Armel. Vent de portant, vent de travers et vent au près seront donc au programme ! »
« Démontrer qu’on a le niveau »
Dans cette bataille entre géants, il faudra particulièrement veiller aux transitions, ces points clés où la course peut basculer. C’est en tout cas l’analyse de Sébastien Josse : « les conditions seront plutôt rapides donc on sait qu’à chaque cap, il ne faut pas rater les transitions. Le moindre petit écart peut se creuser très rapidement ensuite. Passer ces transitions en tête offrira un sacré avantage pour viser une belle place ».
À la fois humble et ambitieux, Armel Le Cléac’h ne cache pas que la victoire est l’objectif visé : « nous travaillons pour démontrer qu’on a le niveau, qu’on est prêt à évoluer aux avant-postes avant d’aborder sereinement la Route du Rhum ». « Armel a toujours été un sacré compétiteur et nous savons tous que ce qu’il vise, c’est d’être en haut du classement », ajoute Thierry Chabagny.
Comme à chaque course, rien n’a été négligé par le Team Banque Populaire afin d’être dans les meilleures dispositions avant le départ. Le convoyage entre Lorient et Concarneau, réalisé ce mercredi a permis de faire les derniers réglages. « On s’est attachés à voir s’il n’y avait aucun problème », explique Sébastien Josse. Son sourire du moment est un autre point fort de l’équipage : à bord, la bonne humeur règne et tous s’apprécient, s’entraident et se soutiennent. Thierry Chabagny l’atteste : « on n’est pas seulement équipier, on est amis avant tout ». Rien de mieux pour s’élancer avant une course avec détermination et ambition, ce vendredi, depuis Concarneau.
*Après le Défi Azimut en septembre dernier puis la Transat Jacques-Vabre aux côtés de Kévin Escoffier