Ce dimanche, Corentin Horeau prendra part à la 54e édition de la Solitaire du Figaro Paprec. Comme chaque année, la plus connue des courses monotypes s’annonce âprement disputée et une dizaine de skippers peuvent prétendre à la victoire. Fort du soutien du Team Banque Populaire et d’une préparation optimale, Corentin fera tout pour batailler aux premières places.
Ça ne pouvait pas mieux commencer. À l’occasion de sa première course sous les couleurs de Banque Populaire, Corentin Horeau a remporté la Grande Course de la Solo Guy Cotten-Concarneau, à l’issue de près de 380 milles parcourus fin juillet. La joie à l’arrivée, les félicitations d’Armel Le Cléac’h, il y avait dans cet instant l’occasion de faire le plein de confiance et de motivation avant la principale course de la saison, la Solitaire du Figaro Paprec. Plus que le résultat, Corentin savoure « le fait d’avoir pris du plaisir et la manière de naviguer ». « La confiance que m’accorde le Team Banque Populaire est une aubaine pour progresser et se donner sans compter », explique le skipper.
À l’issue de la Transat Paprec terminée sur le podium (3e) en mai dernier, Corentin a rapidement pris ses marques au sein de sa nouvelle équipe. Au programme : un enchainement de navigations afin « d’optimiser les heures sur l’eau » et se préparer au mieux pour la Solitaire. « Le Team Banque Populaire s’est parfaitement occupé du bateau. J’ai eu la chance qu’il soit bien préparé pour aborder cette compétition ».
« Avoir peur de personne et se méfier de tout le monde »
C’est en effet depuis le port normand que cette nouvelle édition de la Solitaire débutera dimanche prochain. Le convoyage s’est passé sans encombre au plus grand plaisir du marin : « c’est important que tout soit nickel, ça enlève une forme de pression et ça permet de bien se projeter sur la course ». La course ? 1800 milles nautiques à parcourir en trois étapes, la première menant à Kinsale (Irlande), la deuxième en baie de Morlaix puis la dernière à Piriac-sur-Mer en passant par Gijon (Espagne).
Corentin en connait la dureté, lui qui s’élance pour la 7e fois et qui a connu deux top 10 (8e en 2021) et un podium (2e en 2014). « C’est la course où tout peut se passer, des revirements de situation, des duels jusqu’à l’arrivée, des choses étranges aussi », résume le skipper avec une pincée d’humour. Pour lui, ils sont une dizaine à pouvoir espérer s’imposer. Il a une formule pour résumer son état d’esprit : « il ne faut avoir peur de personne et se méfier de tout le monde ». Il se présente face à cet objectif avec la même ligne de conduite que depuis le début de l’année. « Je travaille beaucoup avec un préparateur mental. L’idée, c’est de se focaliser sur la manière de naviguer et sur le plaisir en permanence ». La rigueur, l’audace et la constance seront ses maîtres-mots. En somme, briller à la Solitaire s’apparente à un subtil alignement des planètes et Corentin rêve d’y parvenir, sans jamais rien lâcher.