Partis dimanche dernier sous le soleil normand, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier n’ont pas ménagé leurs efforts durant ces trois premiers jours de course. Malgré un léger retard sur la tête de flotte des Ultimes, le duo du Maxi Banque Populaire XI reste dans le match alors que la cadence s’accélère. Armel et Kevin donnent des nouvelles fraîches du bord et prouvent une nouvelle fois leur ténacité.
Dimanche dernier, à 13h27, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier ont pris le départ de la 15e Transat Jacques Vabre dans des conditions idéales. Juché sur ses foils, le Maxi Banque Populaire XI avait fière allure, aux avant-postes de la course. Après des premières heures rapides, la situation s’est rapidement complexifiée. « À la pointe Bretagne, puis au passage de Ouessant et du golfe de Gascogne, la navigation a été compliquée en raison du vent très faible. Il a fallu beaucoup manœuvrer, c’était assez stressant. On a beaucoup tourné les manivelles », raconte Kevin. Depuis hier, les deux navigateurs retrouvent les joies de la glisse. « Avant d’arriver au cap Finisterre, le bateau était de nouveau en vol, dans 15 nœuds de vent et sur une mer plate. Ce sont des moments de plaisir qu’il faut savourer, cela n’arrive pas tous les jours. Nous sommes peu nombreux à avoir la chance de naviguer sur de telles machines », souligne Kevin.
« Nous avons pris un peu de retard, mais rien de bien méchant »
Dans ce début de course complexe, le duo a tenté des coups stratégiques qui n’ont pas tous eu le résultat escompté. Armel Le Cléac’h : « Nous n’avons pas eu le vent espéré, nous sommes restés coincés plusieurs heures sans vent. Nous avons pris un peu de retard sur les quatre autres Ultimes, mais rien de bien méchant compte tenu des milles restant à parcourir. Il y a beaucoup de pièges devant nous. On reste dans le match, on s’accroche pour pas que ça parte par devant. On est à fond avec Kevin et notre routeur Marcel Van Triest. » Directeur du Team Banque Populaire, Ronan Lucas connaît très bien Armel et Kevin : « Ils ont prouvé à de nombreuses reprises qu’ils sont très tenaces, qu’ils ne s’avouent jamais vaincus. On peut compter sur eux pour ne rien lâcher », assure-t-il.
« Les hommes et le bateau se portent bien »
Au pointage de 16h ce mercredi 10 novembre, Armel Le Cléac’h et Kevin Escoffier occupaient la 5e place en Ultime, à 86 milles des leaders Franck Cammas et Charles Caudrelier (Maxi Edmond de Rothschild). Les enjeux pour les jours à venir ? « Il va falloir trouver les bons couloirs de vent, bien se positionner par rapport à toutes les îles qui sont devant nous (Madère, les Canaries, le Cap-Vert), en gérant notamment les importants dévents », explique Armel. « La situation est instable, rien n’est très calé avec un alizé faible à modéré. La situation est atypique pour ce début de Transat Jacques Vabre, il faut s’adapter. » Tous les signaux sont au vert et le duo affiche une belle sérénité : « Les hommes et le bateau se portent bien », confirme Armel. « Malgré le début de course complexe, nous avons réussi à bien nous reposer. Nous allons faire un check complet du bateau aujourd’hui mais a priori, tout va bien à bord. »