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Le parcours de la Route du Rhum

 

Maxi Banque Populaire XI

 

1/ LA SORTIE DE LA MANCHE

« Le départ est un moment crucial et particulièrement délicat. On doit cohabiter sur une ligne de départ avec 138 bateaux ayant des vitesses différentes, ce qui est particulièrement complexe. Pouvoir s’en extirper sans dommage, éviter les risques de collision avec un autre participant ou un bateau de spectateurs, est le premier challenge. Ensuite, on doit virer une bouée au niveau du Cap Fréhel. C’est une manœuvre qui peut s’avérer délicate à bord d’un Ultime. Puis, nous longerons la zone côtière de la Bretagne Nord. Les conditions météo, le courant et le trafic maritime intense (cargos, chalutiers) obligent à être particulièrement vigilant car on peut se faire surprendre par des dépressions. »

 

2/ LE GOLFE DE GASCOGNE

« Il s’agit du premier “gros morceau” de la course. Ça s’apparente à de la « haute montagne » en pleine mer. La zone est complexe à traverser, les conditions peuvent être rudes. Là encore, la concentration se doit d’être exacerbée. Quand on sort du Golfe de Gascogne, il peut y avoir 2 à 3 stratégies différentes en plongeant dans le Sud. Et forcément, certaines seront plus payantes que d’autres. »

 

3/ LES ALIZÉS

« Là, après deux à trois jours à bord, c’est un autre format de course qui commence. On espère alors toucher des alizés qui sont relativement en place. Pour vulgariser, il s’agit d’une zone de vent où on va pouvoir accélérer et se reposer un peu plus. Il se sera déjà passé pas mal de choses en course et nous pourrons davantage nous positionner par rapport à notre objectif initial. L’essentiel, c’est de profiter du répit pour bien se reposer et se restaurer. L’idée, c’est de reprendre le plus d’énergie possible afin d’aborder avec un maximum de fraîcheur le dernier tronçon de la course. »

 

4/ LE TOUR DE LA GUADELOUPE

« Avant l’arrivée, il y a le tour de l’île à effectuer et c’est un moment particulièrement délicat. Il faut parvenir à bien tout anticiper en ayant le maximum de lucidité possible. Sur ces 100 derniers milles, on doit préparer les enchaînements, les manœuvres et avoir un œil sur tout. En fonction de la météo et de la position de la concurrence, la stratégie peut bien sûr être adaptée. De nombreux aspects sont susceptibles de compliquer la progression : les conditions perturbées par les reliefs importants à Basse-Terre, les casiers de pêche et la fatigue accumulée aussi. Mais nous savons tous que cette dernière ligne droite est importante, la victoire s’est déjà jouée ici. »

 

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