Née le 03/01/1996 à Lorient
Club : ACPV (Association Calédonienne de Planche et de Voile)
Soutenu par la Banque Populaire Méditerranée
Peut-on vraiment échapper à une destinée maritime quand, à l’âge de 2 ans, on part en famille pour un long périple en voilier entre la métropole et la Nouvelle-Calédonie ? Tout comme son grand-frère Thomas, Nicolas Goyard a en tout cas été largement inspiré par cette expérience marquante, par cette enfance rythmée par le vent, les vagues et les voyages.
« Bizarrement, au tout début, je n’ai pas accroché avec la planche à voile, je préférais l’optimist. »
Jusqu’à ses 18 ans, Nicolas vit sur le voilier familial en Nouvelle-Calédonie. « C’est là-bas que j’ai découvert l’optimist, d’abord en loisir puis en compétition », se remémore-t-il. « Mon frère Thomas, de quatre ans mon aîné, faisait de la planche à voile. C’était un peu un modèle pour moi, je voulais l’imiter. Alors je m’y suis mis. Bizarrement, au tout début, je n’ai pas trop accroché, je préférais l’optimist. Mais très rapidement, j’ai fait la transition vers la planche à voile et il n’y avait plus de comparaison possible ! J’ai vite atteint un bon niveau. »
Le foil, une révélation
En 2014, alors âgé de 18 ans, Nicolas Goyard quitte la Nouvelle-Calédonie pour s’installer à Hyères. Il étudie la mécanique en IUT et le coaching en voile légère. Durant son temps libre, il navigue énormément. En 2014 et en 2015, il est sacré Champion du Monde Jeune en slalom. Nicolas écrit donc rapidement deux belles lignes sur son CV mais c’est en foil qu’il va totalement se révéler, devenant l’un des meilleurs experts mondiaux, si ce n’est le meilleur. « En windfoil, j’ai découvert un nouvel univers. On peut sillonner le plan d’eau comme en bateau, tout en ressentant le plaisir de la haute vitesse, la joie de la glisse. C’est un support très complet, très polyvalent », explique-t-il. « C’est totalement addictif, aujourd’hui je ne fais plus que du foil ! » En 2019 et 2020, Nicolas Goyard est sacré Champion du Monde de windfoil. En 2021, il décroche le titre mondial en iQFoil, le nouveau support olympique pour les Jeux de Paris en 2024.
Avoir un frère médaillé olympique, cela donne des idées…
Pour Nicolas Goyard, le parcours de son frère Thomas a toujours été inspirant, d’autant plus quand ce dernier a décroché une médaille olympique, le bronze lors des JO de Tokyo. « Je suis heureux et fier, Thomas a eu des hauts et des bas pour en arriver là et il a beaucoup travaillé », souligne Nicolas. « Aujourd’hui, avec Thomas on s’entraîne ensemble autour du même projet : participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Nous sommes assez différents dans nos modes de fonctionnement. Notre complémentarité est une force et on se retrouve sur certaines valeurs, comme la rigueur. Nous sommes deux perfectionnistes. On aime bien se pousser dans nos retranchements. »
« L’unique place pour représenter la France en iQFoil aux Jeux Olympiques de Paris va être chère ! »
Nicolas Goyard et son frère naviguent désormais sur le même support, l’iQFoil, et se retrouvent de fait concurrents. « On le vit bien, nous n’avons aucun problème avec ça », assure Nicolas. « Je sais que je suis capable d’aller chercher une médaille olympique mais il va falloir se battre pour rester au top niveau. Se qualifier sera déjà une belle mission. Il y a un gros niveau en planche à voile dans notre pays et l’unique place pour représenter la France en iQFoil aux Jeux Olympiques de Paris va être chère ! »